• Quelques repères basiques sur le calendrier et la généalogie en remontant le temps.

     

    Aujourd'hui le calendrier que nous suivons se nomme calendrier GREGORIEN, du nom du pape Grégoire XIII. Son mérite fut de convaincre les royautés chrétiennes de modifier le calendrier jusqu'à lors appliqué. A la fois dictée par la politique du moment face au protestantisme, mais aussi pour mettre en phase le calendrier liturgique calculée à partir de la fête de Pâque, elle même située en fonction de la date de l'équinoxe du printemps. Ce calendrier fut promulgué en 1582 et appliqué en France sous le roi Henri III, le 9 décembre 1582 précéda le 20 décembre 1582, les 10 jours intermédiaires furent supprimés.

    Cette différence de 10 jours est la conséquence des caractéristiques du calendrier astronomique hérité de la Rome antique. Jules CESAR avec l'aide d'un astronome Sosigène d'Alexandrie, introduisit des modifications dans le calendrier de l'époque, celui-ci comportant dorénavant un cycle de 4 ans avec 3 ans de 365 jours et la quatrième année 366 jours, le jour supplémentaire fut placée en février. Ce calendrier fut appelé calendrier JULIEN (de Jules CESAR), c'est par loin de ce que nous connaissons. Sauf que ce calcul n'était pas tout à fait exact, la terre met 365 jours 6 heures et une poignée de minutes pour effectuer le cycle complet. Cette poignée de minutes cumulée au fil des siècles fait dériver la date de la fête de Pâques. Sous Grégoire XIII, des astronomes de l'époque se virent confier de refaire les calculs, il manquait 11 minutes.

    Ce calendrier GREGORIEN en France fut interrompu par le calendrier REPUBLICAIN institué par décret de la convention le 24 octobre 1793, composé de 12 mois de 30 jours auxquels on ajoute 5 ou 6 jours supplémentaires (les sans-cullotides). Ce calendrier débuta l'an I de la république soit le 22 septembre 1792 (avant le décret) et resta en vigueur jusqu'en décembre 1805. Aboli par Napoléon qui restaura le calendrier Grégorien le 1er janvier 1806. Ce calendrier républicain retrouva un souffle lors de la commune de Paris.

     

     

    Calendrier Grégorien, octobre 1582

     

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  • Signatures, marques et ruches

     

    Le code LOUIS (Louis XIV) ordonnance de Saint-Germain-en-Laye, avril 1667

    Le code Louis tendra à uniformiser la rédaction des registres paroissiaux. C'est ainsi qu'il impose (article 10) la signature des actes de baptême par les parrain et marraine (éventuellement le père), des actes de mariage par les conjoints et les témoins, des actes de sépulture par deux parents ou amis présents. Si le résultat nous apporte des précisions sur le nom et l’orthographe des protagonistes, il nous renseigne aussi sur le degré d'instruction. Fréquemment la signature est figurée par « la marque », le plus souvent représentée par une croix, mais elle peu se personnaliser et dans ce cas, elle évoque généralement la profession.

    Signatures, marques, ruchesSignatures, marques, ruchesSignatures, marques, ruchesSignatures, marques, ruches

    Signatures, marques, ruches

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    Voilà, en bas d'un acte un « assortiment » de différents cas de signature que l'on peut constater.

    Signatures, marques, ruches

    Si certaines signatures affirment la maîtrise de l'écriture, une autre, (en haut à droite), est plus incertaine, l'apprentissage de l'écriture pouvait se limiter à celle du nom et du prénom. L'enseignement quand il existe privilégie la lecture. On retrouve deux marques, une représentée par une croix, l'autre par un ciseau, certainement un tailleur d'habits. Et deux ruches, quelques explications à partir d'un autre exemple :

    Signatures, marques, ruches

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il n'est pas rare de trouver des « ruches » dans les registres paroissiaux, elles disparaissent peu à peu au cours de la deuxième moitié du XVIIIe, pour se faire discrète après la révolution. Certaines s’apparentent à un exercice de calligraphie, les professionnels de la plume, comme les notaires, en feront un art.

    Signatures, marques, ruches

     

    Signatures, marques, ruchesSignatures, marques, ruchesSignatures, marques, ruches

     

     

     

     

    En complément, le code Louis dans son application, distingue les deux registres paroissiaux, le premier appelé « minute » (écrit de manière minutieuse), c'est l'original sur lequel figure les signatures. Le deuxième appelé « grosse » (écrit de manière grossière) est recopié à partir du premier, à un moment ou un autre, les signatures ne figurent pas sur ce dernier. Il faut attendre 1736 pour que les deux registres soient considérés comme des « minutes » et de faire signer simultanément les acteurs sur les deux registres, l'un restant à la paroisse, le second destiné au greffe de la circonscription juridique. C'est toujours ainsi aujourd'hui.

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  • Voici la copie d'un acte notarié retranscrit dans le registre paroissial de la Bouille. Un document permettant à la demoiselle Marie Madelaine PAIN de se marier en tant que mineur d'ordonnance.

    Par devant les conseillers du Roy notaire à Rouen soussignés furent présents : Sieur Guillaume François Charles PAIN marchand passementier(1) à Rouen y demeurant rue de la Maitresse paroisse Saint-Nicaise cousin germain paternel de demoiselle Marie Madelaine PAIN fille majeure mais mineur

     

    d'ordonnance (2) de feux Guillaume PAIN en son vivant toilier en la paroisse de Hautot et de Marie LAGNEL.

    M. Guillaume LINGOIS prêtre chapelain du couvent de Notre-Dame-du-Refuge de Rouen y demeurant rue Saint-Hilaire paroisse Saint-Vivien cousin issu de germain paternel de la demoiselle PAIN.

    Sieur Charles SERAUILLOI peintre en faïence à Rouen y demeurant rue du Faubourg et paroisse Saint-Sever aussi cousin issu germain paternel de la demoiselle PAIN.

    Sieur Michel Samson FOLOPPE bourgeois de Rouen y demeurant rue Beauvoisine paroisse Saint-Godard aussi cousin issu de germain paternel de la demoiselle PAIN.

    M. Charles Robert SERAUILLOI prêtre vicaire de la paroisse de Longchamps-en-Vexin-Normand cousin issu d'issu de germain paternel de la demoiselle PAIN.

    Lesquels ont par cette présente déclaré qu'au décès de sieur feu Guillaume PAIN il n'a point été nommé de tuteur à la demoiselle Marie Madelaine PAIN parce-que l'état d'indigence dans lequel il est mort n'a pas permis de faire les frais d'un acte de tutelle et qu'en n'en pu y faire à même la succession et causes même présentes les dits comparants ont consenti, comme en effet ils connaissent que ladite demoiselle PAIN, domestique (au Val-de-la-Haye) demeurant en la paroisse de la Bouille, contractant mariage avec le sieur Pierre LANGLOIS toilier demeurant en la paroisse de Moulineaux, fils de feu Pierre LANGLOIS et de Marie Anne LESOURD sa veuve et trouvant un parti favorable et avantageux pour elle, à l'effet de quoi ils constituent pour leur produire le porteur des présentes auquel ils donnent pouvoir de ? présent consentement dans tous actes que besoin sera et de signer les actes promettant obligatux (enjoint).

    Fait et passé à Rouen en l'étude, l'an mil sept cent quatre vingt six, le vingt quatre octobre après-midi, lecture faite et ont signé ...

    (mariage le 14 11 1786 La Bouille)

     

    (1) Passementier : ouvrages tissés ou tressés servant de garniture à l'ameublement et à l'habillement.

    (2) Mineur d'ordonnance : en référence à l'ordonnance de Blois en 1579. Majorité matrimoniale:25 ans pour les filles,30 ans pour les garçons. L’article 181 de l'ordonnance de Blois, pour le mariage, exige quatre témoins, le consentement des parents et la retranscription sur un registre. Le mariage est désormais obligatoirement un acte solennel et public, célébré après la publication des bans (annonce publique du mariage quelques jours avant la cérémonie). Cette procédure vise à limiter les mariages clandestins, mais aussi à empêcher les mariages mixtes entre catholiques et protestants. Elle concerne le droit privé, chose rare à l’époque, mais dans un domaine voisin de l’ordre public : elle impose en effet des normes sur les mariages, en particulier la tenue par les curés d’un registre des mariages ; elle institue aussi le registre des sépultures.

     

    La Bouille, le petit musé Normand, maison des Albert LAMBERT

    De la difficulté de se marier lorsque l'on est mineur d'ordonnance

     

     

     

     

     

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  • Voici un site pour répondre à la recherche du nom d'une commune lorsque l'orthographe est erroné ou seule une partie de son nom est lisible, ou encore lorsque celle-ci n'existe plus ou dont le nom a changé : DES VILLAGES DE CASSINI AUX COMMUNES D'AUJOURD'HUIde Cassini à St Héléne

    de Cassini à St Héléne1 - Page d'accueil, à droite : rechercher un lieu

    2 - Choix du département (facultatif)

    3 - Entrer les infos connues (commence, contient, se termine)

    4 - Distinguer la couleur (rouge, noire, vert) choisir la commune et envoyer avec notice communale.

     

     

     

     

     

     

     

    Un autre site concernant les soldats de « la Grande Armée », je vous laisse découvrir son historique, l'intérêt réside dans le moteur de recherche : LES MEDAILLES DE SAINT HELENE

    de Cassini à St Héléne

     

     

     

     

     

    Bonne visite

     

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  • Bonjour à tous, 

    la rencontre généalogique programmée le jeudi 11 novembre est supprimée, ce jour là, c'est un jour de fête, nos poilus de 14/18 seront fleuris. Nous nous retrouverons le jeudi 25 novembre à suivre.

    Bonne fin de semaine

    Alain

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