• Avez-vous un ancêtre grognard ?

     

    La conscription sous le 1er empire

     En France, le service national, ou « service militaire », remonte à la Révolution française (1793) , et est le successeur des milices instituées par Louvois, ministre de Louis XIV. C'est la loi Jourdan-Delbrel qui institue en 1798 , la « conscription universelle et obligatoire » de tous les Français âgés de 20 à 25 ans, c'est-à-dire le service militaire obligatoire. Le principe de cette loi — « Tout Français est soldat et se doit à la défense de sa patrie » — devait rester en vigueur à travers tous les régimes jusqu'en 1996.

    Cette loi était destinée à faire face à la grande démobilisation consécutive au 9 thermidor — 700 000 hommes en 1794, 380 000 en 1797. Elle permettra à Napoléon Bonoparte d'alimenter les armées jusqu'en 1815.

    À partir de 1792, la France entre dans une période de guerre qui ne prendra fin qu'en 1815, à l'exception de quelques brèves périodes de paix. Napoléon qui perd de nombreux soldats au combat avait donc besoin de la conscription pour maintenir ses effectifs militaires. Il estimait que la conscription devait être calculée à raison de 3 000 hommes par million d’habitants. Sachant que la France comptait 30 millions d’habitants sous le 1er empire, il aurait du lever environ 90 000 conscrits par an. Cette limite sera systématiquement dépassée et le système appellera sous l'Empire environ 2 200 000 hommes.

    Du 1er septembre 1812 au 20 novembre 1813, 1 527 000 hommes avaient été appelés en quinze mois. 150 000 hommes de la conscription de 1814 furent levés par anticipation dès l'année 1813. En septembre 1813, de son autorité privée, l'Empereur signe par avance un sénatus-consulte (décret du sénat) mettant en activité 280 000 conscrits : 160 000 de la classe 1815, 120 000 des classes antérieures, de 1808 à 1814.

    Résistance à la conscription

    Définition administrative du déserteur : c'est le conscrit désigné et ayant répondu lors de la revue, mais qui aurait disparu en cours de route. Définition du réfractaire : aux termes de la loi du 6 floréal an XI, il s'agit de  » tout conscrit absent qui aura été désigné pour faire partie du contingent aura un mois pour se présenter devant le capitaine de recrutement. Celui qui, à l'expiration du délai d'un mois, ne se sera point présenté ou n'aura pas fait admettre un suppléant sera, sur la plainte du capitaine de recrutement, déclaré par le préfet ou le sous-préfet, conscrit réfractaire  ». Les préfets et les sous-préfets ont la haute main sur la répartition du contingent. Ils doivent pourchasser les déserteurs et les réfractaires.

    Selon une étude d’ Alain Pigeart, afin d'échapper à la conscription les jeunes gens imaginent et utilisent tout un ensemble de moyens illégaux ; parmi les plus classiques, il convient de citer : les faux certificats médicaux, les mutilations – qui vont des dents cassées pour ne pas pouvoir déchirer les cartouches, aux doigts coupés -, les falsifications de l'état civil avec de faux actes de décès ou des disparitions de registres, la corruption de fonctionnaires, la délivrance de faux passeports, les tromperies sur la personne.

    Les services de recrutement, pour la période 1806-1813, estimaient à 372 000 hommes environ le nombre des déserteurs et réfractaires à poursuivre et à 177 000 les repris par la gendarmerie et incorporés ou réincorporés dans l’armée.

     

    Matricules des soldats des armées de Napoléon

    Lancé il y a quelques mois par des bénévoles puis pleinement intégré aux Projets Geneanet, les relevés des matricules de soldats ayant ayant combattu parmi les armées de Napoléon entre 1800 et 1815, dépassent désormais les 100 000 noms. 

    Un de vos ancêtres a peut-être combattu dans les armées du 1er empire. Il suffit de faire une recherche par nom. En ce qui me concerne deux hommes de ma généalogie figurent dans cette liste :

    - Charles Bougeard : c’est bien mon ancêtre né en 1795 à Tinténiac (Ille-et-Vilaine) sosa 62. Entré au corps le 22 mars 1814. Il déserte le 19 avril 1814. Apparemment il fut peu ennuyé puisqu’il se marie en 1827; il aura 6 enfants et décédera en 1871 à 75 ans. Sur la page de registre le concernant sur 6 soldats, 5 furent déserteurs.

    - François Esnoux  : lointain cousin, né en 1788 à Lourmais (Ille-et-Vilaine) Matricule : 5289 19ème régiment d'Infanterie de ligne. Conscrit de 1809. Arrivé au corps le 29 avril 1808, il demeure à Dol. Il est fusilier. A l'hôpital le 26 décembre 1810. Rayé le 6 mai 1811.

     

    Exemple

     

    Il vous faut faire une recherche à cette adresse :

    Avez-vous un ancêtre grognard ?

    https://www.geneanet.org/archives/releves/search_etat_civil.php?clef=dep_91&ref=fraalsf67und5&lang=fr

     En prenant mon exemple :

     


    Recherche Bougeard 

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    cliquer sur l’ URL document qui m’amène directement sur son matricule sur le site du SHD

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    Les médaillés de Saint Hélène

    La médaille de Sainte-Hélène a été créée sous le Second Empire, le 12 août 1857. Elle est considérée comme la première « médaille commémorative » française.

    Le 15 avril 1821, lors de son exil à Sainte-Hélène, Napoléon dicte un testament comportant trois parties. La troisième est un acte de reconnaissance à l'égard de ceux qui, de 1792 à 1815, avaient combattu « pour la gloire et l'indépendance de la France ». Dans ce but, il lègue la moitié de son patrimoine privé, qu'il estime alors à deux cents millions de francs.

    Louis Napoléon Bonaparte « voulant honorer par une disposition spéciale les militaires qui ont combattu sous les drapeaux de la France dans les grandes guerres de 1792 à 1815  », une médaille commémorative fut accordée à tous les survivants. Il appela cette nouvelle décoration « Médaille de Sainte-Hélène ».

    Vous pouvez faire une recherche sur ce site :

    Cliquez sur l’image : Avez-vous un ancêtre grognard ?

     

    Bonnes recherches

     

     

    Sources :

    - Wikipédia

    - La conscription sous le 1er empire par Alain Pigeart

    - Pertes de l’armée de terre sous le 1er empire d’ après les registres matricules par Jacques Houdaille

     

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